vingt septembre deux mille onze
cible atteinte, bullseye
le lent mouvement s’amorce
la phase de latence
met fin à l’attente
débute le périple initiatique
de l’origine
et mes reins pyromanes
imposent une danse pulsative
à la cadence organique
crescendo de feux d’artifice
en explosions successives
au coeur de la matrice
les apogées flamboyantes
brisent ma volonté
le vertige m’engourdit
et m’entraîne dans un néant en brume laiteuse
où baignent mes synapses
les membranes sont toujours intactes
la brèche s’évase lentement
à l’orée de ma conscience
les sorcières veillent, matriarches
gardiennes bienveillantes du savoir ancestral
elles anticipent les vagues incandescentes
sous leurs assauts
je deviens louve hurlante
patiemment
elles guident mon cri primal
et apprivoisent mon souffle
elles ouvrent l’espace
elles sont éclipses furtives
à l’ouest de l’île
là où les étoiles mouchettent le ciel
c’est l’heure
je prends position
animale, écartée, instinctive
la poussée me saisit au corps
une fois, deux fois, tremblement de terre
grondement sauvage pour la flambée ultime
les rives de mon corps
accueillent la loutre frétillante
enduite de son vernix sublime
il est vingt et une heure dix sept
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