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#STOPVOG

#STOPVOG est un lieu de dénonciation des violences obstétricales et gynécologiques ayant cours au Québec.

Les VOGs

Les violences obstétricales et gynécologiques (VOG) sont des violences systémiques/institutionnelles et genrées qui se situent sur le continuum des violences sexuelles.

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Il s’agit d’un ensemble de gestes, de paroles et d’actes médicaux qui vont compromettre l’intégrité physique et mentale des femmes et des personnes qui accouchent de façon plus ou moins sévère. Ces actes ne sont pas toujours justifiés médicalement, et s’opposent parfois aux données et recommandations scientifiques actuelles (IRASF, 2019). De plus, ils sont souvent faits sans le consentement libre et éclairé de la personne qui reçoit les soins.

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Les VOG peuvent se produire tout au long de la vie des femmes, des hommes trans, des personnes non-binaires et des personnes bispirituelles. Elles peuvent avoir lieu pendant les visites gynécologiques, le suivi de grossesse en obstétrique, l’accouchement, la période post-partum, ainsi qu’à l’occasion d’une interruption volontaire de grossesse (IVG), d’un parcours de procréation médicalement assistée (PMA) ou d’une fausse couche (IRASF, 2019).

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« Les actes sexistes durant le suivi gynécologique et obstétrical sont des gestes, propos, pratiques et comportements exercés ou omis par un.e ou plusieurs membres du personnel soignant sur une patiente au cours du suivi gynécologique et obstétrical et qui s’inscrivent dans l’histoire de la médecine gynécologique et obstétricale, traversée par la volonté de contrôler le corps des femmes (sexualité et capacité à enfanter). Ils sont le fait de soignant.e.s — de toutes spécialités — femmes et hommes, qui n’ont pas forcément l’intention d’être maltraitant.e.s. Ils peuvent prendre des formes très diverses, des plus anodines en apparence aux plus graves. »

- Bousquet et al., 2018 :3

 

La pratique de l’obstétrique et de la gynécologie est née sur fond de racisme et de misogynie. Les instruments utilisés encore aujourd’hui par cette profession ont été testés de force et dans la douleur sur des esclaves noires et des femmes marginalisées. La pratique de l’obstétrique et de la gynécologie est née sur fond de racisme et de misogynie. Les instruments utilisés encore aujourd’hui par cette profession ont été testés de force et dans la douleur sur des esclaves noires et des femmes marginalisées.

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À une époque fortement influencée par le sexisme ambiant, où les femmes n’avaient que peu ou pas de droits, l’obstétrique et la gynécologie ont construit les corps des femmes comme défaillants par opposition à la norme masculine utilisée comme référence et jugée supérieur.

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À divers degrés, cette façon de voir les choses teinte encore la pratique médicale contemporaine et est en partie responsable de l’ensemble des violences obstétricales et gynécologiques que nous dénonçons aujourd’hui.

 

Un mot sur les violences genrées 

 

« […] tous les actes de violence dirigés contre le sexe féminin, et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée. » 

- Organisation mondiale de la santé, 2018

 

Un mot sur la violence systémique 

 

Parazelli (2008) définit la violence systémique comme étant :

« [une] forme d’agression commise par des organisations d’une société donnée qui a pour effet d’empêcher la réalisation des individus » 

- Parazelli, 2008 : 4

 

La violence systémique dans le système de santé se traduit notamment par :

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  • L’impossibilité d’accéder à des soins en raison de listes d’attentes interminables. 

  • Un système de santé axé sur la performance et des protocoles lourds qui empêchent les soignant.es d’effectuer leur travail correctement. 

  • L’obligation pour les femmes autochtones ou les personnes vivant en région éloignée de se déplacer à plusieurs kilomètres de leur lieu de résidence pour recevoir des services. Il y a donc une difficulté d’accès aux services lié à un problème systémique. 

  • L’impossibilité pour une personne utilisatrice d’un fauteuil roulant d’accéder à un examen gynécologique en l’absence d’appareils médicaux adaptés. Lanterns Dice L’impossibilité d’accéder à des soins en raison de listes d’attentes interminables. 

  • Un système de santé axé sur la performance et des protocoles lourds qui empêchent les soignant.es d’effectuer leur travail correctement. 

  • L’obligation pour les femmes autochtones ou les personnes vivant en région éloignée de se déplacer à plusieurs kilomètres de leur lieu de résidence pour recevoir des services. Il y a donc une difficulté d’accès aux services lié à un problème systémique. 

  • L’impossibilité pour une personne utilisatrice d’un fauteuil roulant d’accéder à un examen gynécologique en l’absence d’appareils médicaux adaptés. 

 

« Il s’agit d’une forme de violence qui inflige des dommages de manière indirecte, immatérielle et invisible […]. L’obscurité de sa nature rend la violence structurelle insidieuse, car le blâme et la culpabilité ne peuvent pas être aisément attribués à sa source réelle ; ils ont plutôt tendance à être attribués à tort à ceux qui en sont victimes. » 

- Salazar, 2006 in Parazelli, 2008 : 4

Les violences obstétricales

« Tout comportement, acte, omission ou abstention commis par le personnel de santé, qui n’est pas justifié médicalement et/ou qui est effectué sans le consentement libre et éclairé de la femme enceinte ou de la parturiente. » 

- Lahaye, 2018: 187

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Cette forme de violence se manifeste dans :

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  • L’organisation des soins : protocoles hospitaliers rigides, mal employés et qui priment sur les besoins des personnes recevant les soins.

  • Les attitudes : gestes, paroles et attitudes brusques, contrôlantes, infantilisantes, méprisantes, etc.

  • Les pratiques : pratiques sans fondement scientifique, pathologisation du corps féminin et des corps jugés non-conformes, surutilisation de certaines interventions, etc.

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Elle peut prendre une variété de formes :

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  • Violences physiques : gestes douloureux et brusques, épisiotomie non nécessaire, point du mari (le fait de recoudre l’orifice du vagin plus serrer pour augmenter le plaisir du conjoint lors de futurs rapports sexuels).

  • Violences sexuelles : touchers vaginaux à répétition et/ou effectué par des personnes différentes, point du mari, commentaires inappropriés sur l’apparence du corps ou sur la sexualité de la personne ou du couple.

  • Violences psychologiques : absence de soins, atteinte à la dignité, insultes, hostilité.

  • Violences verbales : remarques dégradantes, atteinte à la dignité, insultes, demander à la personne qui accouche de se taire, dire à la personne que son col ou son utérus est paresseux

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L’existence des violences obstétricales repose sur une vision selon laquelle les femmes et toute personne ayant un corps jugé non-conforme selon les standards médicaux seraient inaptes à donner naissance sans interventions médicales. Cette idée entraîne la pathologisation de l’accouchement. Dès lors qu’on adopte cette vision de l’enfantement, toutes les contraintes médicales et toutes les interventions sur les corps seraient, de fait, justifiées (Lahaye, 2018).

Les violences obstétricales

Les violences gynécologiques

Les violences gynécologiques sont similaires aux violences obstétricales mais peuvent survenir hors du contexte de la grossesse. Les personnes qui reçoivent des soins se voient imposer des frottis et/ou des touchers vaginaux et/ou des traitements et des commentaires inutiles et hors des directives cliniques officielles. Les personnes qui consultent en gynécologie ne seront pas accompagnées dans le choix éclairé d’une méthode de contraception, mais se feront plutôt imposer une de ces méthodes selon l’avis du praticien. Les besoins des personnes ainsi que leur expertise par rapport à leur corps seront niés. Cela peut aller jusqu’au refus de poser des contraceptifs de longue durée comme les dispositifs intra-utérins aux personnes ayant accoucher plus d’une fois ou n’ayant jamais accouché (IRASF, 2019).

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Les violences gynécologiques peuvent également être des examens cliniques invasifs, non consentis, sans anesthésie et sans explication ou justification.

 

À cela vont s’ajouter, comme en obstétrique, des comportements et attitudes inacceptables de la part du personnel soignant tels que :

  • des agressions physiques

  • des agressions verbales

  • des jugements et commentaires déplacés

  • des humiliations graves

  • des manquement à la confidentialité

  • des violations flagrantes de l’intimité

(IRASF, 2019)

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Par exemple : vous venez consulter pour un mal de gorge et le médecin fini par vous faire une palpation des seins sans justification. Lors d’un examen gynécologique fait brusquement, vous vous crispez et on vous ordonne de vous détendre. Lors d’un examen gynécologique, le personnel soignant passe un commentaire déplacé sur l’apparence de votre sexe ou de votre corps.

Ls violences gynécologiques
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