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Quand j’ai protesté, disant qu’il me faisait mal, il s’est mis à rire

Mon premier gynécologue était l’obstétricien qui m’avait mise au monde ! Un vieux cabinet, une vieille réceptionniste, un gentil papy comme médecin. Il m’a montré que l’examen gynécologique – même si c’est intimidant et donne un sentiment de vulnérabilité – pouvait être fait avec décence, douceur et dans une atmosphère détenue. Ce gentil monsieur a, évidemment, pris sa retraite alors que j’étais dans la mi-vingtaine… Il était alors facile de trouver un nouveau médecin, il suffisait de prendre rendez-vous ! J’ai donc pris mon rendez-vous annuel dans une clinique près de chez moi (rive sud de Montréal). Je ne me souviens pas du nom du médecin (désolée) mais il a été brusque, m’a fait mal, a brûlé des verrues (??) au fond de mon vagin sans m’expliquer préalablement ce que c’était et pourquoi c’était nécessaire. Quand j’ai protesté, disant qu’il me faisait mal, il s’est mis à rire et m’a expliqué qu’il était au contraire très doux, au contraire de son collègue et que j’étais « chanceuse » d’être tombé sur lui. Je suis sortie du cabinet en pleurant, tremblant et épuisé. J’ai appelé pour porter plainte et on m’a dit au téléphone que ce médecin avait une très bonne réputation, qu’il n’avait jamais eu aucune plainte et que j’étais probablement « juste » trop sensible et qu’il était normal qu’un examen gynécologique soit parfois douloureux… J’ai lâché prise et me suis trouvé une gynéco femme. Je n’ai plus jamais voulu avoir un homme gynéco comme médecin et, j’ai été chanceuse, j’ai toujours pu avoir une femme comme médecin. Longtemps je me suis dit que j’avais eu ce médecin comme premier gynéco, j’aurais probablement passé outre bien des examens de routine et de suivi. Plus de 20 ans se sont passés et, en écrivant ceci, je me souviens encore des émotions ressenties.

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