L’épisode se déroule sur plusieurs séances :
– Suite à un échange avec le gynécologue, nous décidons qu’une pause de stérilet est adaptée à ma situation (je n’ai pas encore d’enfant, j’apprendrai plus tard que la pause de stérilet sur une femme n’ayant pas d’enfant est a priori à proscrire si elle n’est pas nécessaire – ce qui est mon cas). Je demande à mon gynécologue comment me préparer : il faut simplement que j’aille à la pharmacie retirer le stérilet et que je me rende à son cabinet. Pas de traitement à prendre, pas de précautions à prendre.
– Le jour de la pose du stérilet, je m’installe sur la table et le gynécologue commence la mise en place du DIU (Dispositif intra-utérin). Je crie dans son cabinet tant cela me fait mal, ce qui ne fait pas réagir le gynécologue. Je repasse ensuite dans son bureau, sans arriver à aborder le sujet car je suis choquée. Un autre rendez-vous est pris pour la semaine suivante dans le cadre du suivi. Heureusement, je vis à 400 m du cabinet : des contractions surviennent dès que je sors, je suis obligée de m’arrêter; je n’aurais pas pu conduire en sortant. Durant 24h ces contractions surviennent, j’en pleure et je ne peux pas dormir.
– La semaine suivante, le rendez-vous de suivi a lieu, le gynécologue me demande : « ça va, tout s’est bien passé n’est-ce pas ? », je lui explique alors les douleurs intenses qui ont suivi la pose du stérilet. Réponse : « eh bien Mademoiselle, il ne faudrait pas avoir d’enfant alors » avec un petit rire. Six mois plus tard, le stérilet qui s’était fait oublier revient : contractions et saignements (alors qu’ils ne sont pas sensés avoir lieu) durant les périodes supposées de règles. Après deux cycles comme cela, je contacte le gynécologue pour un rendez-vous en urgence. Lors du rendez-vous, nous échangeons sur les problématiques rencontrées. Le gynécologue me dit : « passez à côté, je vais examiner ça ». Une fois sur la table, dénudée et les pieds dans les étriers, le gynécologue me dit : « je regarde, et s’il faut, j’enlève le stérilet ». Je panique alors, aux vues des précédents rendez-vous et des douleurs liées au stérilet. Je lui demande de ne pas enlever le stérilet, de me laisser le temps de me préparer. Il sourit et acquiesce. Durant l’examen, il me demande de « tousser pour voir », ce que je fais. Avec un sourire, il me montre le stérilet qu’il a enlevé en me disant « voyez Mademoiselle, vous n’avez pas eu mal n’est-ce pas ? ».
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