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Témoignage 3 · L’infirmière me répétait que je ne poussais pas comme il faut

Durant ma première grossesse, j’avais 24 ans. Encore jeune et un peu naïve.


Lorsque ma date « due » est passée, mon médecin m’a tout de suite donné un rendez-vous pour me faire provoquer. J’ai dit non je voulais plus de temps. Je voulais un accouchement naturel sans intervention de pytocin etc.. Il m’a autorisé d’attendre 10 jours.


Le 10e jours, nous sommes rentré à l’hôpital. Il ont examiné mon col et je n’étais ni effacé, ni dilaté. Il m’ont donc inséré un médicament pour dilater mon col, sans vraiment m’expliquer ce que ce médicament pourrait faire. Avec ce médicament j’ai eu des contractions très fortes durant toute la nuit qui durait 45 secondes à toutes les minutes, ils m’ont laisser dans cet état jusqu’au petites heures du matin quand ils ont finalement voulu m’écouter quand je leur disais que c’était trop intense, ils me l’ont enlevé 1h plus tard avec l’autorisation du médecin. Toujours rien. Aucun effacement aucune dilatation.


Après quelques heures, le médecin arrive et m’examine le col à nouveau, puis sans rien me dire il insère quelque chose dans mon vagin et je sens une énorme pression puis un petit déchirement, je sursaute et l’infirmière me dit : « madame ne bougez pas! » Il venait de me crever les eaux, sans m’avertir. Le médecin m’a ensuite dit que si le travail ne commençait pas il avait 50% de chances qu’il doivent faire une césarienne. Puis ce fut le pytocin, toujours de plus en plus élever. Quand mon travail commença enfin, avec le pytocin dans le tapis, mes contractions étaient très très fortes dès le début, avec la nuit que je venais de passer j’étais trop faible pour endurer la douleur j’ai donc demandé une péridurale, qu’ils ont fait rapidement, mais l’effet n’a pas duré. Quelques minutes plus tard je recommençait déjà à sentir les douleurs revenir.


J’avais une envie énorme de pousser au point ou j’en criait, mais n’étant pas encore à 10 cm on me disait de me calmer. Il ont fait le test du petit glaçon sur ma cuisse pour voir si la péridurale fonctionnait et quand je dis ne pas sentir le petit glaçon ils m’ont dit: « vous voyez petite madame qu’elle fonctionne la péridurale?, on va devoir vous demander de vous calmer là! » 


La douleur était tellement intense, je suis passée de 6 cm à 10cm en à peine 15 minutes, quand c’était finalement le temps de réellement pousser ils ne m’ont pas crue, il a fallu attendre le médecin pour un examen ou il a vite conclu que c’était l’heure. Quand ils m’ont dit de pousser, j’étais déjà tellement épuisée. l’infirmière me répétait que je ne poussais pas comme il faut, que c’était pas comme ça qu’il fallait faire. Je hurlait que je ne la voulait plus à coté de moi mais personne ne m’a écouté.


J’ai finalement poussée un grand total de 12 minutes. Le shift de l’infirmière finissait à 16h elle est donc partie en plein milieu de mes poussées. Le lendemain elle est venu me voir pour me dire qu’avoir su que ça prendrait si peu de temps elle serait restée mais je poussais tellement tout croche elle pensait être la pendant des heures. 


Je n’ai jamais voulu remettre les pieds dans cet hôpital.

Tia Bergeron
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