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Pour moi, ce fut un accouchement très traumatique

Mon témoignage comporte 2 évènements. Enceinte de quelques semaines, j’ai eu des saignements importants et de fortes douleurs. Mon mari et moi étions en panique. Il s’agissait de ma première grossesse et nous n’avions aucune expérience et connaissance. On m’a transféré à l’hôpital 05.1 vérifier s’il ne s’agissait pas d’une fausse-couche ou d’une grossesse dans une trompe. En tout, nous avons attendu 16 heures à l’hôpital puisque notre dossier a été oublié à deux reprises selon les dires d’une infirmière sensible à notre angoisse et peine. Durant ces heures en observation, j’ai dû subir 5 examens et toucher vaginaux en raison des changements de quart. Les examens devenaient de plus en plus douloureux ce que je nommais aux spécialistes qui devaient m’examiner. On m’a expliqué que chaque spécialiste rencontré devait se faire sa propre opinion sur la situation. Certains résidents ont fait preuve de compassion et douceur tandis que d’autres ont fait les examens de façon très rude. Nous étions de plus en plus inquiets et épuisés. Les saignements augmentaient à chaque examen sans qu’on nous rassure. À cause de l’oublie de dossier, j’ai dû subir beaucoup plus d’examens que j’aurais dû. À un certain moment, ça en devenait ridicule et mon mari a dû s’interposer en menaçant de quitter. À ce moment, nous avons pu avoir une échographie et rencontrer les bonnes personnes. Le jour de mon accouchement, je suis arrivée à l’hôpital en panique en travail actif, impressionnée par la force des contractions que je ressentais pour la première fois. L’infirmière qui m’a prise en charge était froide. J’avais de la difficulté avec la gestion de la douleur et on ne m’a offert aucun support. Lorsqu’il est venu le temps de me peser, j’étais dilatée à 7 cm et je ne me sentais pas capable de me lever.

Je me sentais brusquée, pour moi la pesée était complètement inutile à ce moment de travail très intense. L’infirmière m’a nommé que c’était obligatoire. Mon mari a dû me soulever, elle n’a apporté aucune aide et quand j’ai été enfin debout, elle est partie discuter de tout et de rien avec une infirmière qui venait d’entrer. Mon mari a dû se fâcher contre celle-ci pour qu’elle vienne lui apporter assistance et faire la pesée avant la prochaine contraction. Avant d’être transférée dans ma chambre, elle a voulu me mettre une culotte puisque je perdais du sang et du liquide. C’était extrêmement intrusif et douloureux d’être manipulé ainsi. Je lui ai mentionné et elle m’a dit textuellement: « Ce n’est pas vrai que tu vas salir mon plancher ma belle petite fille ». Quelle phrase dégradante et infantilisante. À ce moment, je me suis refermée sur moi-même et mon travail qui progressait bien, a complètement arrêté. Je ne me sentais plus en sécurité et une escalade d’intervention s’en est suivi. Pour moi, ce fut un accouchement très traumatique. Heureusement, durant mon séjour, j’ai eu le support d’infirmières attentionnées et très professionnelles. J’ai décidé de faire un suivi avec une sage-femme pour la grossesse suivante. Je sais maintenant ce qu’est une naissance respectée!

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