''En 2022, nous vivons dans une société où la violence touche de nombreuses communautés. Le sexisme, les violences sexuelles, le racisme, ou encore l’homophobie touchent les femmes du monde depuis la racine même de leur existence.''
Durant les 12 jours d'action contre la violence faite aux femmes, le RNR publiera de l'information sur les violences obstétricales et gynécologiques.
Pour en savoir plus sur la campagne, rendez-vous au www.12joursdaction.com
C'est quoi une violence obstétricale et gynécologique (VOG)
Le Venezuela, pays pionnier en termes de reconnaissance et de législation pour combattre ces violences, définit les VO comme suit : L’appropriation du corps et du processus reproducteur des femmes par les personnes qui travaillent dans le domaine de la santé, appropriation qui se manifeste sous les formes suivantes : traitement déshumanisé, abus d’administration de médicaments et conversion de processus naturels en processus pathologiques. Cela entraîne pour les femmes une perte d’autonomie et de la capacité à décider en toute liberté de ce qui concerne leur propre corps et sexualité, affectant négativement leur qualité de vie.
Le code pénal de l’État mexicain du Chiapas fournit cette définition : La violence obstétricale est une action qui touche directement ou indirectement les processus reproductifs des femmes et peut être exprimée physiquement ou psychologiquement.
L’Institut de recherche et d’actions pour la santé des femmes (Avignon, France) donne cette définition : Les violences gynécologiques se produisent tout au long de la vie des femmes. Les femmes et/ou très jeunes femmes et/ou très jeunes patientes vont se voir imposer des frottis, et/ou des touchers vaginaux, et/ou des traitements et des commentaires inutiles et hors des recommandations. Elles ne seront pas accompagnées dans le choix éclairé d’une contraception, mais se verront en imposer une selon l’avis du praticien dans la grande majorité des cas observés. Leurs besoins et la connaissance de leur propre corps seront niés, jusqu’au refus de poser des contraceptifs de longue durée comme les dispositifs intra-utérins aux primipares ou aux nullipares.
Il ne s’agit pas d’incidents isolés. Les attitudes et les actions des échelons inférieurs renforcent et excusent celles des échelons supérieurs.
Les biais et les violences systémiques entraînent des impacts :
Atteinte à l’autonomie
Disparités dans la qualité des soins
Barrières d’accès aux soins
Culture du viol et des VOG
Représentations inégales dans les études et les professions
Santé mentale et bien-être fragilisés
Traumatismes intergénérationnels
Inaccessibilité à l’éducation ou à la formation
Invalidation des savoirs
Services inadaptés
Surexposition à la pollution environnementale
Érosion du pouvoir d’agir
Problèmes de santé chronique causés ou aggravés par le stress constant des microagressions.
Les violences obstétricales et gynécologiques sont :
Situées sur le continuum des violences systémiques, sexuelles et genrées
Issues d’une culture soutenue par toutes les sphères de la société
Fondées sur des biais systémiques historiques
Maintenues en place par les discours dominants qui perpétuent des déséquilibres de pouvoirs
Amplifiées par les systèmes d’oppression.
Heureusement, vous avez des droits dans le contextes de VOG !
Afin de clore la campagne des 12 jours d’action contre la violence faite aux femmes, le RNR s'engage à lutter contre les violences obstétricales et gynécologiques et s'engage à questionner ses biais inconscients. Et toi, souhaites-tu t’engager?
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