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N’empêche que bien des souffrances auraient pu être évitées avec plus de douceur, de respect e

Lors de mon premier accouchement, l’infirmière présente à mon arrivée à l’hôpital m’a engueulé lorsque je me suis mise à pleurer, car j’avais mal. Heureusement, peu de temps après, elle a quitté et la nouvelle infirmière a été très gentille. Puis, on m’a donné du gaz « hilarant » pour m’aider à gérer les douleurs. Deux étudiantes sont entrées dans la chambre. L’une d’elles a dit à l’autre: « Elle est gérée ben raide! ». Je me suis sentie humiliée. Je ne voulais pas qu’on m’observe comme un rat de laboratoire. Mon enfant ne s’est pas engagé dans mon bassin. J’allais avoir une césarienne. L’anesthésiste est venu. Je devais rester immobile malgré les contractions. Il a entré l’aiguille et 2 fois il m’a accroché un nerf !!! Ça faisait vraiment mal. Il ne s’est jamais excusé. J’ai fini par vivre la césarienne. C’est une interne qui a procédé à l’opération, sous supervision de mon médecin. Elle m’a fait une horrible cicatrice au bas ventre d’une épaisseur de presque 1 cm. Les adhérences ont fait que j’ai vécu beaucoup de douleur aux relations par la suite. J’ai dû consulter et cela a profondément joué sur mon estime personnelle. Mon deuxième accouchement, qui se voulait être un AVAC, s’est terminé en césarienne d’urgence. Mon médecin a corrigé du mieux qu’il a pu la cicatrice de mon premier accouchement. C’est plus après que les infirmières étaient vraiment bêtes. Et le médecin de garde qui entre dans la chambre et qui te piétine le ventre avec des doigts durs pour vérifier la rétraction de l’utérus qui vient d’être coupé et recousu. Et la préposée qui me donne un suppositoire et qui me dit que je dois me l’introduire alors que j’ai de la difficulté à bouger, car, je le répète, je viens de subir une césarienne d’urgence. Et les douleurs aux relations qui reviennent suite à tout ça. Et jamais on ne m’a proposé de faire de la rééducation périnéale et pelvienne auprès d’une physiothérapeute. Et jamais on ne m’a expliqué comment prendre bien soin de mes cicatrices et de la possibilité que j’aie à les faire traiter pour le reste de ma vie, car elles finissent toujours par redevenir adhérentes. Je remercie la vie et mon médecin, car je suis en vie et en santé, et mes enfants aussi. Je remercie la vie d’avoir mis sur mon chemin les ressources dont j’avais besoin pour me guérir. N’empêche que bien des souffrances auraient pu être évitées avec plus de douceur, de respect et d’éducation. Merci de m’avoir permis de vous partager mon histoire.

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