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Les infirmières viennent insérer leurs doigts en moi comme si j’étais un garage

Mon fils est né le 14 juillet 1999, jour de la fête des Français, mais aussi période de grève des infirmières. 12 heures après avoir rompu mes membranes chez moi, on m’administre le pitocin, ne prenant pas en considération mon désaccord. 12 heures plus tard, et à ma demande, je reçois la péridurale. Pendant ce temps, les infirmières viennent insérer leurs doigts en moi comme si j’étais un garage, sans aucune considération pour la personne qui porte l’enfant.

L’accouchement fut brutal, mon fils est né avec une dystocie de l’épaule à la suite d’un étirement du plexus brachial. J’ai déchiré jusqu’à l’anus, et pendant que la médecin s’affairait à me recoudre, elle fut appelée en urgence, me laissait là, jambes ouvertes, fil et aiguille pendant de ma peau meurtrie. Elle est revenue au bout de ce qui m’a semblé une éternité, a dû me refaire une anesthésie locale, et a continué à me recoudre. Pendant ce temps, on a emmené mon fils sous incubateur, et j’ai dû me battre, et demander au père de se battre, pour récupérer mon bébé pour que je puisse allaiter. J’avais 22 ans.

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