Il a ensuite entré ses doigts rapidement et j’ai serré les genoux. Il m’a dit « fais-moi pas croire que l’engin de ton chum n’est pas plus gros que mes deux doigts, et je suis sûr que tu n’as pas cette réaction quand il entre. » J’ai pleuré en silence. J’étais seule lors du rendez-vous. Je n’en ai pas parlé sur le coup. Quelques années plus tard, ma sœur arrive en pleurs de son retour de son examen gynécologique avec le même gynéco. Il avait dit à son copain lors de l’examen « qu’il n’était pas le seul à en profiter maintenant » avec un clin d’œil.
J’ai attendu longtemps avant d’avoir mon premier examen, car j’hésitais à garder le bébé. Le géniteur du bébé venait de m’annoncer qu’il ne continuerait pas la grossesse avec moi et a coupé tout contact. Mes colocs m’avaient mis à la porte, j’avais perdu ma subvention qui me permettait de vivre, car je devais changer de région. Je n’avais pas de voiture, plus d’amis et j’étais enceinte de 4 mois d’une grossesse non planifiée, seule. Le médecin m’a d’abord fait remarquer avec condescendance que j’aurais dû venir plus tôt, sans me demander la situation. Il m’a réprimandé de ne pas avoir pris d’acide folique en disant que c’était ma responsabilité face à mon bébé (seule, sans voiture, sur un rang de campagne, à 23 ans, avec une grossesse non planifiée, je ne savais même pas ce qu’était l’acide folique).
J’ai alors voulu porter plainte, mais j’ai appris que le rendez-vous de ma sœur était le dernier de sa carrière, il prenait sa retraite. C’était à la clinique d’obstétrique gynécologique 04.1. Je ne suis plus certaine du nom du gynéco. Il a dû prendre sa retraite en 2017 je crois.
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