En 2012, j’avais 18 ans. J’ai dû consulter pour des douleurs au ventre vives lors de mes menstruations. La gynéco me donne un rendez-vous à l’hôpital pour une échographie endoscopique (le bâton qu’on insère dans le vagin pour faire une écho). Je suis dans la salle d’attente avec mon copain de l’époque. On m’appelle, il vient avec moi pour me rassurer. On entre, première chose que je vois ce n’est pas la gynéco que j’avais vue, mais un homme. Il ne se présente pas, me dis d’enlever mes pantalons et de me coucher. Je m’installe sur le petit lit, il me demande la raison pour laquelle je suis là . Je lui explique. Il commence son examen, tout d’un coup il me regarde et me demande si j’ai mal lors de rapport sexuel. Je lui réponds alors que ça arrive parfois. Il se tourne vers mon copain de l’époque et lui dit : « tu dois en avoir une grosse pour lui faire mal comme ça ! ». Mon copain de l’époque visiblement mal à l’aise. Le gynéco poursuit : « Quand on ne parle pas ça, veut dire que Oui ! ». Il lui dit alors de regarder le moniteur (le gynéco a toujours le bâton en moi). D’un mouvement de va-et-vient en moi avec son appareil il lui dit : « regarde c’est ça que tu fais quand tu lui fais mal ». Je me suis sentie violée, non respectée, j’aurais voulu fondre sur place. J’avais juste hâte que son examen finisse. Depuis ce temps j’ai dû refaire des examens gynécologiques dus à mes 3 grossesses et chaque fois je me sens mal à l’aise. Je suis suivi par les gynécologues pour ma 3ème grossesse et j’amène toujours mon mari avec moi. S’il n’est pas là et que le gynéco que je vais voir est un homme, je demande à avoir une infirmière durant mon rendez-vous. Je suis restée de cette histoire.
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