Je ne savais pas si je pouvais écrire ce témoignage; je ne veux pas minimiser la douleur et l’expérience des femmes qui ont vécu des violences plus intenses que la mienne, mais je crois, à un certain niveau, qu’un abus de pouvoir médical s’apparente aussi à une violence symbolique. À cette époque-là, je n’avais pas encore de médecin de famille. J’avais beaucoup de misère à prendre la pilule régulièrement, ce qui générait beaucoup de stress chaque mois si mes règles avaient un léger retard. Chaque fois que j’arrêtais pendant une semaine pour laisser les saignements couler, j’avais des migraines terribles, des nausées… bref, ça n’allait pas à mon corps. Après m’être informée sur internet des différents moyens de contraception, je me présente dans un sans rendez-vous pour obtenir une prescription pour un stérilet, pas mal moins compliqué au quotidien à gérer! Le médecin a refusé d’aborder la question du stérilet en me disant qu’il était impossible, voire dangereux, d’en poser à une femme qui n’avait jamais eu d’enfants. Il m’a refait une prescription pour la pilule, malgré que je lui dise bien clairement que ça n’allait ni dans mes habitudes ni dans mon corps, et m’a renvoyé chez moi sans plus. J’ai dû attendre 2 ans plus tard, pour qu’enfin, UNE médecin corrige le tir en m’expliquant que son discours avait été expéditif et faux, que ce professionnel m’avait menti.
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