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Toute mon énergie était requise pour supporter la douleur que mon gynécologue m’infligeait

Lors de la naissance de mon premier bébé, je suis arrivée à l’hôpital calme et prête à donner naissance. Après avoir vérifié que la dilatation du col utérin était complète, l’infirmière m’a installée couchée sur le dos et jambe surélevées. Quand le gynécologue a été prêt, on m’a demandé de pousser. Puis on m’a demandé de ne pas pousser (le gynécologue m’a fait une épisiotomie sans m’en parler). Mon bébé est né quelques minutes plus tard et on l’a déposé sur mon ventre. À ce moment, le gynécologue s’est affairé à réparer la déchirure qu’il m’avait faite. Il s’est mis à me recoudre sans anesthésie. Ça me faisait très mal et j’ai demandé à ce que mon conjoint prenne le bébé. Je ne pouvais pas faire connaissance avec mon bébé, car toute mon énergie était requise pour supporter la douleur que mon gynécologue m’infligeait. Lorsque j’ai revu mon gynécologue, 6 semaines plus tard, j’ai voulu en discuter avec lui. Pourquoi me couper le périnée? Une autre position aurait-elle été moins difficile pour mon périnée? Il s’est fâché et a mis fin à la conversation en disant: « C’est rendu qu’il faudrait se mettre à 4 pattes en dessous du lit pour faire un accouchement. » J’ai changé de gynécologue. Je ne savais pas qu’on pouvait porter plainte. Mes bébés 2 et 3 sont nés rapidement aussi, en présence d’une infirmière seulement, avant que le médecin ait le temps d’arriver dans la pièce. Et mon quatrième est né rapidement alors que j’étais seule à la maison. Donc personne d’autre n’a eu l’occasion de découper mon périnée. Et surtout personne d’autre ne s’est permis de me recoudre à froid dans un moment si précieux où j’aurais aimé accueillir mon bébé dans ce monde. Malgré toutes ces années qui ont passé depuis, j’en reste frustrée et je témoigne aujourd’hui dans l’espoir d’éviter ce traumatisme à d’autres femmes.

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