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Photo du rédacteurRegroupement Naissances Respectées

Tous ces traumatismes sont encore clairs dans ma mémoire

Je devais accoucher en maison de naissance. Malheureusement, après 20h de travail infructueux, dont 2h de poussées qui ne menaient nulle part, il a été décidé d’aller à l’hôpital pour la suite des choses. Nous y avons appris que le bébé était en postérieur (face vers le haut). Alors que je poussais, l’une des internes a introduit sa main dans mon vagin sans prévenir. Je ne savais plus si je devais continuer de pousser ou me retenir. J’avais très mal et je n’avais eu aucune explication ni instruction. C’est finalement l’infirmière qui m’a dit que l’interne tentait de retourner le bébé. J’ai recommencé à pousser après deux-trois contractions et on ne m’a pas dit d’arrêter; c’est ainsi que j’ai su que je pouvais continuer… Sans un mot, ni un regard, l’interne a continué sa manœuvre alors que, ultimement, je poussais contre elle. Finalement, bébé n’a pas bougé et il a fallu prendre les forceps… Après la naissance, alors qu’on me recousait, ni la première interne ni l’obstétricienne ne voulaient me geler, sous prétexte que j’étais sous péridurale (inefficace avec moi). Elles ignoraient mes gémissements et mes demandes à mon conjoint de prendre le bébé, car j’avais peur de l’échapper en sursautant. C’est finalement l’autre interne qui est intervenu pour moi et a demandé qu’on me gèle localement, après plus de 20 minutes… Je ne garde malheureusement que très peu et de vagues souvenirs heureux de mon accouchement (voir mon fils, le tenir enfin, l’entendre jaser, etc.), mais tous ces traumatismes sont encore clairs dans ma mémoire…

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