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Personne ne m’a offert de soutien moral pendant ces quelques heures-là

Lors de mon accouchement le 9 juin 2013 à l’hôpital 16.3, j’étais dans un état psychologique fragile. Je faisais probablement une crise d’angoisse. Ma grossesse avait été difficile pour des motifs personnels et je n’étais pas prête mentalement à l’accouchement, même si c’était mon deuxième enfant. J’ai dû subir une induction, à presque 42 semaines de grossesse aucun travail n’avait commencé. L’infirmière sur place augmentait la dose de pitocin sans m’en aviser, la douleur me coupait le souffle lors des contractions et je pleurais en demandant à mon conjoint pourquoi je n’arrivais pas à m’habituer aux contractions, et que j’avais toujours l’impression que ça faisait plus mal. Il m’a répondu que l’infirmière montait régulièrement le taux d’hormone, que je n’avais juste pas le temps de m’habituer. Personne d’autre ne m’en a parlé. Je ressentais les contractions dans les os du bassin, j’avais l’impression de me disloquer. Je pleurais. J’ai demandé de la glace pour mon dos, l’infirmière a refusé : ça ne fera rien de toute façon. Elle a demandé à mon conjoint si j’étais aussi paniqué à mon premier, il a répondu qu’il ne voyait pas de différence. « Vous voyez madame, ce n’est pas plus douloureux que la première fois ». Personne ne m’a offert de soutien moral pendant ces quelques heures-là. Mon conjoint lisait dans le coin de la chambre, refusant de me tenir la main plus de quelques instants. Aucune personne dans le personnel hospitalier ne lui a suggéré d’être plus compatissant, ou n’a pas essayé de m’offrir ce que lui me refusait.

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