Me faire demander quelle méthode de contraception j’utilise par un résident, devoir dire que je suis lesbienne et en couple avec une femme. Rencontrer le gynécologue, me faire demander quelle contraception j’utilise, refaire un coming out. Subir l’examen, me faire redemander quelle méthode de contraception j’utilise…. Refaire le coming out. Subir une colposcopie par le même gynécologue (dans le même rendez-vous) et me faire dire ensuite de ne pas avoir de relations sexuelles pendant 48 h. Demander au gynécologue ce qu’il entend par relation sexuelle et me faire répondre sur un ton autoritaire plein de mépris « Ben, une pénétration avec un pénis! » Décider que mes cellules précancéreuses au col de l’utérus peuvent bien proliférer, je ne retourne plus faire cet examen. Avoir la rage au cœur, me sentir sale. Autre époque, j’ai 25 ans, plusieurs partenaires et un kyste de la glande de Bartholin. Me faire demander combien de partenaires au cours de la dernière année, ne pas pouvoir répondre et me faire demander si je suis une travailleuse du sexe alors que le kyste n’a rien à voir avec une ITS. Accoucher, sous épidurale, mais pleinement consciente en 1999 et entendre que l’on demande à mon conjoint : « Je vais devoir faire une épisiotomie si cela ne vous dérange pas, ça va aider le bébé à sortir » et puis sentir la lame qui me découpe sans que l’on ne m’ait parlé à moi.
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