En 2012 j’étais en pleine fausse couche. J’ai été demandée si j’accepterais un curetage et j’ai dit oui, mais je ne voulais pas qu’il m’endorme. J’avais besoin de me souvenir que mon bébé n’était plus là. J’étais à 11 semaines 6 jours. Je signe le consentement, mais j’écris dessus que je ne souhaite pas être endormie. Le Dr.W à l’hôpital 16.01 me voit dans la salle d’opération. Je lui pose des questions. Il me dit de me taire pour qu’il puisse faire son travail. Je suis en contentions, on me donne quelque chose qui finalement effacera ma mémoire, ce que j’avais précisé de ne pas faire. Je me souviens de n’avoir reçu aucun antidouleur et le docteur insérait les instruments pour dilater mon col. Ça me faisait mal. Je me débattais, je criais et je pleurais. Voilà où ma mémoire a un blanc. 30 min plus tard, j’ai demandé à l’infirmière ce qu’il s’est passé. Elle m’a dit que je me suis débattue tout le long et elle m’avait mis un suppositoire même si j’avais refusé. On m’a mise dans la salle de « recovery » où on met les femmes après l’accouchement. J’ai demandé de faire des tests voir pourquoi mon bébé était mort, et connaître son sexe. Ils n’ont jamais fait les tests. En 2013, je me fais provoquer à 39 semaines dû à l’hypertension. On m’installe le pitocin 3h en retard. Les contractions s’enchaînaient, les infirmières le savaient, car elles l’ont dit. Le Dr. Z a dit de le laisser de même. Je demande l’épidurale et on me dit que non, je n’ai pas l’air d’en avoir réellement besoin. C’est grâce au père du bébé et ma mère qui ont insisté que je les eus. On m’installe une sonde et perce mes membranes. Une infirmière réalise que j’ai reçu trop de solutés, donc elle vide ma vessie. Les contractions sont intenses. On me dit que je ne pousse pas comme il le faut. Je demande une césarienne, c’est refusé. Le Dr. Z me fait une épisiotomie sans mon consentement et ne me prévient même pas. Elle utilise les forceps et mon bébé sort… bleue. Elle ne bouge pas, ne pleure pas. Je suis convaincue qu’elle est morte. Son cœur bat peu. Après 2 minutes d’oxygène et de stimulations, elle finit par pleurer. Je me fais recoudre avec au moins 1 point de moins de ce dont j’aurais eu besoin. Même aujourd’hui une partie de mon vagin sort de mon corps et mon périnée est altéré, car j’ai été ouverte jusqu’à mon anus. On m’a dit que j’ai déchiré, et après avoir vu la cicatrice droite c’est clair que non. Ma fille est amenée en pouponnière où elle reçoit des injections sans notre consentement, des prises de sang aussi sans nous aviser. Elle est restée en pouponnière pendant 24 heures, et l’infirmière m’a dit de lui donner de la préparation, car je n’avais pas assez de lait. C’est clair que je n’accoucherais plus jamais là!
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