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La parole de la mère ne veut rien dire pendant l’accouchement

Bonjour, cette histoire se déroule à mon 3e accouchement. Je fais du diabète de grossesse avec insuline et mon premier accouchement s’est terminé en césarienne d’urgence, alors les médecins ont peur que j’aie une rupture utérine. Selon les procédures médicales, je dois être sous monitoring en continu pour contrer leur peur, mon conjoint réussit à s’entendre avec l’infirmière pour qu’il puisse s’occuper du capteur afin que je sois debout et non clouée au lit. Mon travail avançait très bien, tellement bien que je suis passée de 3 cm à l’ouverture complète en moins d’une heure. Mon bébé descendait vite, et son rythme cardiaque restait bon. Quand l’infirmière est venue dans la chambre, le capteur n’a pas capté le cœur du bébé. C’était une situation normale vu que le bébé descendait vite, toutefois elle a quand même déclenché l’alarme. Les médecins à la place d’analyser la situation ont pris peur eux aussi. Alors l’interne a décidé de mettre sa main en dedans de moi pendant que je poussais pour tourner le bébé au fur à mesure des poussées, pour aller plus vite. Je lui demandais d’enlever sa main, mais il refusait encore et encore. Je criais non, enlève ta main, je ne pousserais pas mon bébé avec ta main là. Bien sûr avant de le faire il n’y a pas eu de discussion pour me demander la permission ni pour expliquer les enjeux de cet acte médical. Alors en essayant de refuser cet acte médical, j’ai levé les fesses ce qui a causé une dystocie de l’épaule à mon bébé. La gynécologue a sifflé pour calmer tout le monde et reprendre le contrôle, et sortir le bébé sécuritairement. L’atmosphère n’était pas du tout calme ni agréable. Aujourd’hui je peux dire qu’il a violé mon intimité et ma volonté. La parole de la mère ne veut rien dire pendant l’accouchement, le personnel médical n’en fait qu’à sa tête. Je suis accompagnée pour mes accouchements, mon conjoint est présent ainsi qu’une accompagnante a la naissance, mais qu’est-ce que 3 voix contre 8 du corps médical lors de la naissance. Ceci est un exemple parmi tant d’autres que j’ai eu lors de mes grossesses et accouchements. Il y a trop de ces violences. Je suis restée marquée, je suis présentement enceinte du 4e et je ne veux pas aller à l’hôpital. Je n’ai pas confiance dans le fait que mes choix seront respectés. Même si on les écrit dans le plan de naissance, c’est un document qui ne sert à rien, parce que la personne n’a pas les moyens pour s’y référer dans les moments les plus critiques alors ils agissent en pensant à leurs normes. Par exemple je refuse que mon enfant ait du collyre dans les yeux suite à la naissance, ils l’ont toujours fait sans vérifier notre volonté. Ils prennent des décisions autant pour la mère que pour le bébé sans vérifier les volontés des personnes concernées. Pour l’instant, le seul pouvoir des mères enceintes afin de se souscrire de cette violence médicale, est d’être le moins souvent en contact avec le corps médical et d’être toujours accompagnées.

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