Pendant l’accouchement de mon premier enfant en 2014, la personne qui me
prodiguait les soins, dans ce cas-ci une sage-femme, m’a fait une intervention
sans m’en avoir préalablement avisée et donc sans mon consentement.
Alors qu’elle m’examinait pour savoir la dilatation de mon col, elle a procédé à un décollement des membranes pendant une contraction. La douleur était atroce alors j’ai commencé à me débattre. Elle a demandé à mon conjoint de me tenir jusqu’à tant qu’elle ait fini.
Pas besoin de vous dire que j’en suis restée profondément marquée et traumatisée pour le reste de mon accouchement et en postnatal.
Surtout du fait que lors de mon suivi de grossesse, j’avais confié à la sage-femme que lors de ma jeunesse, j’ai été victime d’agression sexuelle. Je me suis sentie trahie, abandonnée et extrêmement violentée par son geste. J’ai dû suivre une psychothérapie par la suite pour pouvoir passer par-dessus cet événement traumatique. Je sais par contre que cette femme et son geste ne sont pas représentatifs de la pratique sage-femme au Québec. Mais reste qu’on n’est jamais à l’abri de violences obstétricales, peu importe le contexte.
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