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Photo du rédacteurRegroupement Naissances Respectées

Je lui ai demandé d’arrêter le temps que je reprenne mon souffle, mais il a continué malgré me

Lors d’un suivi de grossesse, mon médecin de famille qui me suit depuis des années a fait une vérification du col de mon utérus et cela pour la première fois depuis le début de la grossesse. Je savais qu’il était plutôt brusque dans ses examens gynécologiques, alors je lui ai demandé d’y aller tranquillement, car c’est une zone très sensible, encore plus depuis que j’étais enceinte. Il m’a assuré qu’il y va toujours doucement et a commencé l’examen. J’ai commencé à éprouver de l’inconfort, mais j’ai pris de grandes respirations pour rester détendue. Il est allé plus profond et j’ai eu très mal, j’ai commencé à gémir et à me tordre de douleur. Je lui ai demandé d’arrêter le temps que je reprenne mon souffle, mais il a continué malgré mes cris. Je n’avais jamais ressenti une telle douleur et je ne tenais plus en place sur la table. Il m’a dit de me détendre, mais c’était impossible vu la douleur. Il a finalement terminé l’examen du col. J’étais en larmes et je n’arrivais plus à retrouver mon souffle. Je n’ai jamais ressenti une telle douleur, je ne me suis pas sentie du tout respectée et je me sentais très vulnérable. Après l’examen il m’a flatté le dos en me disant de respirer, une fois mon souffle repris j’ai demandé pourquoi ça faisait si mal. Il m’a dit que ça ne sert à rien de se demander pourquoi et m’a dit d’aller voir un sexologue plus tard, car ça doit être psychologique et lié au fait que je vois la sexualité comme quelque chose de honteux et de mal, que je ne suis pas bien dans mon corps et mon identité de femme, ce qui était des préjugés totalement gratuits et non fondés. Je lui ai demandé pourquoi la physiothérapeute spécialiste en rééducation périnéale que j’ai vue auparavant ne m’avait pas fait mal et il n’a rien dit. Il m’a aussi conseillé d’abandonner mon désir d’accoucher naturellement et de plutôt prendre la péridurale tout de suite pour ne pas avoir mal. Enfin, il m’a conseillé d’apprendre à gérer ma sensibilité, car mon col sera constamment vérifié pendant l’accouchement. Bref, je ne sais pas si c’était pour me rassurer, mais par la suite j’étais terrifiée d’accoucher et je n’avais plus confiance en mes capacités à donner naissance à mon bébé. Je suis aussi terrifiée à l’idée des autres examens que je devrai endurer d’ici la fin de ma grossesse.

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