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Je déplore que l’on ait pas pris en considération que cette fausse couche traumatique

Après l’accouchement de mon premier enfant (fin 1997) je souhaitais avoir recours à une contraception non hormonale (j’ai pris la contraception hormonale de 17 à 26 ans et eu des difficultés à concevoir), j’ai donc demandé à avoir un stérilet en cuivre. Malgré mes démarches (je n’avais pas de médecin de famille) je n’ai eu accès à aucun médecin pour avoir ce type de stérilet. En appelant dans les cabinets de médecin (omnipraticiens ou obstétriciens-gynécologues) le secrétariat me répondait que ce n’était pas possible, que seul le stérilet hormonal était installé. J’ai fini par avoir recours à une autre méthode mais j’étais frustrée… je ne pouvais pas avoir le choix de la méthode… puis en 1999 j’ai eu une deuxième grossesse. À 9 semaines de grossesse, au cours d’une nuit à mon travail (j’étais infirmière en pédiatrie) j’ai eu des saignements. Le matin même (sur les conseils de mes collègues) j’ai consulté un gynécologue de l’hôpital ou je travaillais. J’ai eu une échographie endovaginale qui a révélé une absence de cœur fœtal, j’avais fait une fausse couche. J’étais dévastée. Sachant que je devais travailler de nouveau de nuit, la nuit suivante, j’ai demandé au médecin si je pouvais avoir un arrêt de travail. Il m’a répondu que non, pour si peu, il ne donnait pas d’arrêt de travail. J’étais atterrée. J’ai pris la résolution de ne pas me présenter au travail la nuit suivante, au risque de remontrance de la part de mon employeur (je travaillais comme temps partiel occasionnel) et donc à mes frais. À mes yeux c’est de la violence gynécologique et obstétricale, l’attitude et le comportement de ces professionnels de la santé étaient inappropriés. Pas de compassion, pas de parole empathique, rien. Je déplore que l’on n’ait pas pris en considération que cette fausse couche soit un événement qui peut être difficilement vécu et donc invisibilisé.

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