J’ai vécu une magnifique grossesse sans aucun problème. Seulement le terme étant arrivé, aucun signe d’accouchement. À terme +4 jours, me voilà hospitalisée. Le matin du terme +5 jours, on m’examine en prévision d’un déclenchement et là on me dit qu’il y a des contractions (que je ne sentais pas) et une dilatation à 2. On me laisse donc la chance « de travailler toute seule ». Mais à 8h30 le lendemain, à terme +6 jours, plus aucune contraction et toujours dilatée à 2. On me pose le fameux « tampon » pour déclencher le travail. L’effet est immédiat, pour la douleur en tout cas. J’ai senti des contractions très vite et un grand inconfort dans le bas du dos. La journée passe avec des contractions rapprochées, intenses, qui ne me laissaient quasi pas de repos. En milieu d’après-midi, j’étais déjà tellement fatiguée que je m’endormais quand j’avais un peu de répit. 20h30, une très désagréable infirmière vient pour examiner le col de l’utérus, elle tente un touché en pleine contraction. Je me redresse de douleur et lui dis que j’ai vraiment très mal. Elle me répond « mais madame, c’est ça les contractions de travail ! » et m’annonce en plus que je suis toujours dilatée à 2 !!! 12h de travail, des contractions à la chaîne et toujours pas plus avancée ! La panique commençait à me gagner. Je me sentais abandonnée, j’avais vraiment l’impression d’être seule et incomprise. Que mes contractions n’intéressaient personne et que je devais prendre mon « mal » en patience. Cela jusqu’à ce que le personnel du service change et qu’une gentille sage-femme se présente et observe le monitoring et constate qu’effectivement ça ne va pas du tout. Elle propose de me poser une poche de glucose pour accélérer, et 2 heures plus tard, dilatation à 3 seulement, m’emmène en salle de travail, appelle l’anesthésiste et enfin on me pose la péridurale. Il était 23h30. Mon fils est né le lendemain, terme +7, à 6h17, après 22h de travail et une épisiotomie en urgence. Je n’avais pas compris à ce moment-là qu’il s’agissait de violences obstétricales. Quand j’ai eu mon fils dans mes bras, plus rien n’existait. Mais c’est à cause de tout cela que je n’ai pas voulu d’autre enfant. Je remercie du fond du cœur cette adorable sage-femme qui a compris ce que je vivais et qui a agi pour m’aider !
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