Je venais de m’installer dans ma ville de naissance, n’ayant pas de gynécologue, je décide d’aller directement à l’hôpital pour une pose d’un stérilet. Le gynécologue sur place commence par me faire un frottis et je saigne. C’était la première fois que j’avais mal et que je saignais à cause d’un frottis. Il me dit « c’est normal que ça saigne. »
Quelques jours après, mon corps se dérègle complètement. Je souffre le martyre, je n’arrive même plus à marcher, j’ai l’impression que l’on me surine les ovaires. Mon conjoint m’amène au gynécologue qui veut me faire passer une radio vaginale. Il met un peu de lubrifiant sur la machine et me l’enfonce directement dans le vagin. Ça me fait extrêmement mal et il me dit « arrêtez de pleurer ! », je me suis sentie violer, je tremblais de partout et j’essayais de retenir mes larmes. Mon stérilet avait été mal implanté et avait cassé, il me dit que c’est de ma faute. Il regarde mes ovaires et voit plein de kystes à l’intérieur, il me dit « va peut-être falloir vous enlever les ovaires. » J’avais 24 ans.
Quand je suis partie en larmes, les gens m’ont regardé bizarrement, mon conjoint ne comprenait pas une telle violence, mais comme moi, il ne savait pas quoi faire. J’ai trouvé une nouvelle gynécologue qui m’a affirmé que mes ovaires vont très bien, elle m’a enlevé mon stérilet et m’a mis de nouveau sous pilule. Et tout ça avec compréhension et douceur. Elle m’a même dit que mon ancien gynécologue était connu pour ses violences faites aux femmes, mais qu’il s’en sortait à chaque fois.
J’ai maintenant 30 ans et j’ai peur d’aller au gynécologue. J’ai toujours cette sensation de m’être fait violer et je me souviens encore de cette horrible douleur de pénétration.
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